L’Endurance trail des Templiers 2021 de Nico

Petit récit du trail des Templiers
Comme plusieurs d’entre vous le savent , c’est mon premier ultra et il y en a qui aime les petites histoires …
L’idée est venue petit à petit, et aussi l’envie de faire comme les autres : participer à l’UTMB où j ai pu assisté à la course cet été .
Je me suis entraîné dans les champs de mais , avec les jeunes, à la marche…, je suis allé souvent aux entraînements les lundi, mardi et jeudi , j’ai fais quelques sorties longues le week-end, et quelques courses : Glandasse, Nyons , trail urbain de Montélimar, les Peluches en duo.
4 mois d’entraînement régulier!
J’ai acheté mon dossard sur le bon coin à quelqu’un qui me l’a échangé 3 semaines avant le départ.
Je me suis acheté des bâtons à Chamonix ! lol, un sac à Décathlon, le reste je l’avais.
Je me suis organisé avec un ami qui faisait aussi la course (c’est son premier ultra aussi )
On est parti en 4×4 avec les tentes, au camping , juste en face du départ des Templiers, idéal pour y aller à pied.
On avait pris 3 couvertures, mais on a dormi habillé, le matin il faisait 0 degré !
J’ai préparé mon sac plusieurs fois une semaine avant,  il faisait 4 kg sur la balance à pomme de terre chez moi!  2 lampes , des habits chauds , les batteries pour téléphone… eau , gels , barres…
Bref, on va rentrer dans la course: départ 4 h , on s’est levé à 3 h , j ai bien dormi 4 h , et  bien emmagasiné du sommeil dans la semaine, pas de problème je suis bien . Je déjeune avec 2 pitchs et un café , et c’est parti vers le départ , à pied.
On part à la deuxième vague 4 h 15 , tranquillement dans le froid, je me suis bien habillé. J’ai prévu 2 heures jusqu’au premier point d’eau , à 16 km , je passe tranquille, je remplis mes deux gourdes de 500 ml, et  continue, tranquille, il y a beaucoup de monde, ça ralentit, ça n’avance plus, passage difficile…, ça repart doucement, je suis dans mon cocon bien habillé,  je commence à doubler, je descends, j’arrive au 40 ème km , à 10h 30 , comme j’ avais prévu, j’aurai pas pu mieux faire ! je m’étais fixé des heures de passage avec l’étiquette que j’ai achetée à Trace de Trail.
J’enlève mon collant manche longue , le kway,  le vêtement chaud , je suis bien humide, je mets tout dans le sac . Je remplis les gourdes , mange 2 -3 bricoles, et je décolle, j’ai dù rester là 15 min.  Je repars pour 4 h , arrivée prévue à 14 h 30 au 62 ème km, j ai bien avancé, je prends des photos, téléphone,  discute, tout va bien , j ai pas forcé jusque là! On arrive au ravito , je déballe mes affaires pour les faire sécher sur la chaise, il  fait beau . Je mange deux soupes , un peu de tout, c’est comme mon repas de midi, il y a tout ce que tu veux à manger, les ravitos là-bas sont hallucinants, il y en a pour tout le monde, à volonté , les gens sympathiques et tout., j’ai dù rester 20 min ici, j’ai pas envie de perdre plus de temps. Ca ma fait du bien, ma douleur au mollet est passée, je repars pour 3h 30 , au 84,5, je me dis que quand je serai là-bas, le tour sera joué.
J’y vais avec mon petit rythme, je double toujours, je contemple le paysage toujours aussi beau. Je me suis rarement fait doubler, je suis sûrement parti trop lentement, je connaissais pas trop le niveau…
On arrive toujours ensemble, avec mon pote, avec quelques minutes de plus ou de moins. On se connaît depuis 30 ans. On est en confiance, et on se tire la bourre de temps en temps.
Nous voilà au 84 ème km vers 18 heures, encore comme j’avais prévu, je suis un peu fatigué, mais franchement j’ai pas vu la journée passer; j’ai bien profité, je remange soupe chaude, saucisson, compote, je fais le plein de barres, balisto , pate de fruit …eau gazeuse . Je remets une veste, la lampe frontale et je sors.
J’ai les jambes pour finir, je mène le train , double; la montée la plus dure est là, 500 m de dénivelé sur peu de kms, mon pote me suis, on arrive au 100 ème km, on se félicite! On fait un dernier ravito, au 102 ème, on aurait pu ne pas s’arrêter , punaise, quand je suis sorti de ce ravito, il faisait froid, et mes jambes ont eu du mal à repartir. Mon pote mène le reste à tout allure, je le suis , puis batterie de la frontale vide , on change la batterie, et on dévale la dernière descente comme à l’entraînement, presque à fond, c’est impressionnant comme on était rapide après 100 kms. A l ‘arrivée, je suis ravi d’avoir passé la ligne! Photo, médaille, veste de finisher et repas nous attendent.
Il est 23 h 30 , on mange , discute avec d’autres, puis je sors dans le froid, ça me fait trembler , je peux plus arquer, quel froid ! Je vais à la douche au camping, je suis gelé, l’eau n’est pas super chaude , mais ça  fait du bien, je me sens plus propre. Je m’ habille bien, on boit une bière  et on se couche dans la tente tout habillé. Je me suis bien endormi, pas eu trop froid,.
Le matin est là , les autres départs de course se préparent.
Ce trail est à faire au moins une fois , avis au amateur…