La TDS 2022 de Sève

Petit CR de ma TDS
Après un arrêt contraint par l’organisation l’année dernière et l’énorme frustration qui en a suivi, nous voilà repartis cette année sur la TDS 145km 9100D+
Départ de Courmayeur à minuit, c’est pas un horaire qui me convient le mieux mais il faut faire avec !
OhOO le départ est lancé, la météo est idéale, tant mieux ! 1772 coureurs, ça fait du monde, alors je me mets dans ma bulle et ne me laisse pas perturber !
Après un petit tour dans la ville, ça monte d’entrée vers col Checruit, puis arête de Montfavre. Ça bouchonne un peu par moment, pas grave, ça me repose !
Les sensations sont bonnes, les jambes répondent bien, on arrive déjà au lac Combal, ça me paraît plus court que l’année dernière ! Puis col du petit St Bernard, presque facile, et oui, sous l’orage l’année dernière, grand beau cette année, ça change tout !
S’en suit la grande descente jusqu’à Seez, il ne faut pas s’emballer, derrière il y a du lourd, alors tranquille. Petit coucou à Amelie à Seez
Puis Bourg St Maurice, gros ravito avant le gros morceau qui nous attend, 2000mD+sur 10km,ca va piquer ! Environ 4h!
C’est parti, ça monte dur, un mur jusqu’à fort de Platte, pour le coup, ça paraît plus dur que l’année dernière, normal on l’avait passé de nuit et là il fait chaud c’est en plein soleil ! Et ça monte toujours et encore jusqu’au Passeur de Pralognan
J’arrive enfin au Passeur vers midi, ouf le gros morceau est passé, à partir de là, c’est l’inconnu, c’est là qu’on avait fait demi tour l’année dernière !
La descente du Passeur vers Cormet de Roseland , c’ est, comment dire… Un mur aussi ! Technique au possible, bien sécurisée heureusement.
Les paysages du beaufortin sont magnifiques, très sauvages et bien à découvert, donc il fait chaud !
Juste avant la Gittaz, je retrouve Jeje en forme là, le sommeil commence à me gagner, alors je m’allonge 1/4h et repars. Jérôme ne m’a pas attendu, c’est qu’il va bien, tant mieux.
Il me reste une belle montée encore, puis une grosse descente pour arriver à Beaufort, au 90ème. Mon objectif est d’y arriver en début de soirée pour pouvoir me poser, la barrière horaire à cet endroit est à 3h du matin, donc après j’aurai le temps de continuer tranquille. Ça c’était mon plan, sauf que j’ai bien cru ne jamais arriver à Beaufort ! La montée est plutôt bien passée, des paysages à couper le souffle, c’est vraiment très beau, mais alors la descente, un enfer, technique au possible, des caillasses, des racines, et c’est long, je n’en vois pas le bout ! Et le manque de sommeil qui comme à peser…j’ai les larmes qui arrivent… Arrivée à Beaufort, gros craquage, je fais une petite crise d’angoisse, je suis à bout ! Karine qui est venue me chercher, me trouve dans un sale état ! Désolé ! Éric Phil et Isa sont là aussi
Jeje est là aussi, arrivé juste avant moi
Pas question d’abandonner, mais il faut vraiment que je me pose, je dors 1/4h, me requinque, il est environ 21h,avec Jérôme on décide de repartir ensemble pour la nuit. Moi ça va un peu mieux, mais jeje n’arrive plus à avancer, mal aux jambes. Je vais plus vite que lui, mais l’envie de dormir me rattrape, alors je m’allonge 1/4h au bord du chemin.
On arrive ensemble à Haute Luce où on retrouve Phil et Isa, puis on continue vers le col du Joly, l’enfer ! Jeje n’arrive plus à avancer, les jambes ne répondent plus, et moi, je tombe de sommeil, je titube, manque de m’écrouler… On s’allonge 10 minutes par terre, mais il fait vite froid, quelques kilomètres plus loin, on se repose encore 1/4h dans le 4/4 de l’organisation, ça devient un cauchemar cette montée en pleine nuit, je fais même 2 petits vomito, beurk
On arrive enfin au col du Joly à 4h du matin et dodo sur un banc
3/4h pour moi, je me réveille plutôt bien, prête à continuer. Jeje, lui, continue à dormir et finalement s’arrêtera là au 115ème km, les jambes ne veulent plus, certainement un manque d’hydratation. Dommage…
J’entame alors la descente vers les Contamines, plus motivée que jamais ! Ma sieste/dodo m’a requinquée ! Les Contamines , 120 ème km, ça commence à sentir l’écurie, l’organisation me dit « ça va ? Tu veux dormir un peu ? » « non, non, pas besoin ! » je continue
Il reste encore un dernier gros morceau, le col du Tricot, un mur là aussi, mais qui passe plutôt bien, ça sent vraiment l’écurie ! J’arrive en haut plutôt bien, je jubile presque, le plus dur est passé.
Petite descente jusqu’à Bellevue d’où on domine les Houches et Chamonix, ça sent vraiment bon puis petite descente jusqu’aux Houches où je retrouve Jérôme, Karine, Éric, Isa, et Phil, j’ai la banane, il me reste 8km et c’est fini ! « ça va aller ? » me demande Isa, « oh oui, t’ inquiète ! » j’ai hâte d’arriver, je cours même, enfin trottine, une grande partie du chemin.
Arrivée à Chamonix, c’est magique ! Dès l’entrée de la ville, tout le monde crie, applaudit ! Il me reste un dernier bout de ligne droite avant de passer sous l’arche. Tous ces applaudissements, c’est euphorisant ! Je vois Jérôme, Isa, Phil, Karine et Éric, et passe sous l’arche… Enfin en 36h45 de course !
Merci à tous ceux qui nous ont encouragé, de près ou de loin, je sais que beaucoup étaient derrière leur PC
Merci à Amelie, Karine, Éric, Phil et Isa qui étaient présents
Voilà, mon gros combat sur cette course aura été la lutte contre le sommeil la 2ème nuit, ce que je redoutais, mais c’est déjà oublié, j’ai eu ma REVANCHE !